
Patrick Martin à Paris, le 4 octobre 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )
"La moitié des transmissions ne sont pas préparées" s'est inquiété ce mercredi Patrick Martin.
"Nous sommes très attentifs à toutes les menaces qui planent sur le pacte Dutreil - qui facilite les transmissions familiales d'entreprises grâce à un abattement fiscal de 75% - ou qui pourraient aboutir au rétablissement d'une forme d'impôt sur la fortune", a prévenu Patrick Martin, président du Medef.
Il a critiqué " la vision étriquée de nos budgétaires sur ces dossiers, parce qu'ils sont emprisonnés dans la règle de l'annualité, qui les amène de manière presque maladive à aller faire les poches de tout le monde ", mais c'est "un calcul de court terme qui coûtera rapidement (aux finances publiques) moins d'emplois, moins de TVA, moins d'impôts sur les sociétés".
Le Conseil des entreprises est un outil de "coconstruction" entre Bercy et le patronat, dans la ligne de concertation maximum avec les acteurs de la vie publique qu'observe François Bayrou depuis son arrivée à Matignon.
Après une première édition le 14 avril, il réunira les responsables patronaux autour du ministre de l'Economie et des Finances Eric Lombard, de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin et de la ministre des PME Véronique Louwagie.
37.000 transmissions-reprises d'entreprises en 2024
Le président du Medef s'exprimait, en partie devant la ministre, applaudie pour avoir exprimé son propre soutien au Pacte Dutreil, lors d'une Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef sur le thème de la transmission d'entreprises.
Il a noté qu'un quart des chefs d'entreprise ont plus de 60 ans et que " la moitié des transmissions ne sont pas préparées ", en raison, "parfois, d'une forme de déni" du chef d'entreprise.
Le patron du Medef incarne lui-même "la septième génération" à la tête de son entreprise Martin Belaysoud, et "la huitième - sa fille - est dans la salle", s'est-il réjoui. "Faisons-nous entourer autant que nécessaire dans tous les compartiments, le fiscal, le managérial, le familial, car c'est pour le pays, nos entreprises, nos salariés et nos territoires, un enjeu absolument considérable", a-t-il jugé.
En 2024, il y a eu 37.000 transmissions-reprises d'entreprises, a indiqué la ministre des PME .
Elle a noté que " la pérennité à trois ans des entreprises transmises est supérieure à la pérennité d'une entreprise créée ", une raison selon elle pour encourager de bonnes
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